Nul n’est au-dessus de la loi. A
cette condition, la loi vaut pour tous sans exception. Ce qui veut dire
que même les gouvernants observent les dispositions
légales. Certes, les députés et les ministres, pour ne citer que
ceux-là, ne sont pas soumis à la même procédure judiciaire s’ils doivent
répondre de certains de leurs actes tant ils bénéficient de
certains privilèges pour bien exercer leurs fonctions. Mais cela ne leur
garantit aucunement l’impunité. Déclarer donc sans réserve qu’un
ministre suspecté de mauvaises gestions pourrait chercher
refuge à l’Assemblée nationale, c’est faire preuve de mauvaise foi. Au
Bénin, la procédure judiciaire pouvant être lancée contre un ministre
ayant trempé dans de malversations est assez complexe.
Elle est bien différente de celle qui peut être dirigée contre un
patron d’entreprise publique. Découvrir en tout cas ci-dessous les
dispositions légales qui organisent les procédures
judiciaires prévues à l’encontre des ministres et députés indélicats.
Le cas des députés
Article 90 de la Constitution du 11 décembre 1990
Les membres de l’Assemblée Nationale jouissent de l’immunité parlementaire. En conséquence, aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions. Aucun député ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée Nationale, sauf les cas de flagrant délit, de poursuite autorisée ou de condamnation définitive.
Les membres de l’Assemblée Nationale jouissent de l’immunité parlementaire. En conséquence, aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions. Aucun député ne peut, pendant la durée des sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée Nationale, sauf les cas de flagrant délit, de poursuite autorisée ou de condamnation définitive.
La détention ou la poursuite d’un député
est suspendue si l’Assemblée Nationale le requiert par un vote à la
majorité des deux tiers